Pourquoi nous pensons aller vers un ralentissement économique inflationniste ? Depuis plusieurs années, iPRO a comme fournisseur de recherche la société Gavekal Research, qui a notamment développé le modèle d’investissement suivant, lié au cycle économique :
Au cours de la dernière décennie, nous avons sans aucun doute connu un deflationary boom, avec une croissance mondiale autour de 3% par an et une très faible inflation.
En ont bénéficié les innovateurs tels qu’Apple, Microsoft, Google, Amazon, Facebook ou encore ASML Holding, l’un des leaders mondiaux de la fabrication de machines de photolithographie pour l’industrie des semi-conducteurs. Au détriment des sociétés plus traditionnelles, comme les banques et les industries, reléguées au second rang des indices actions.
En avril 2021, l’inflation aux Etats-Unis a dépassé les 4% et a atteint en octobre le chiffre de 6,2%. Le taux le plus élevé depuis 30 ans.
La FED, qui martelait il y a 6 mois que ce pic d’inflation était temporaire, a commencé à infléchir son discours. Et elle va prochainement diminuer ses achats de Bons du Trésor et d’obligations (tapering), première étape avant les hausses de taux.
La forte inflation est maintenant intégrée dans les prévisions. Et nous y voyons le signe précurseur d’un ralentissement économique mondial.
Le poids de l’énergie
Une des raisons de penser que l’inflation forte va se maintenir est liée à l’énergie.
La production d’énergie, notamment chez les deux grandes puissances industrielles que sont la Chine et Allemagne, reste fortement dépendante du charbon, qui est l’énergie primaire la moins chère.
Certes, le charbon est la source de production d’énergie la plus polluante. Mais bannir le charbon ne peut que générer encore plus d’inflation dans les années qui viennent… Car les énergies de remplacement beaucoup moins polluantes coûtent aussi beaucoup plus cher.
Un nouvel élément participant à ce ralentissement économique global…
Quel avenir à court et moyen terme ?
Afin d’anticiper le niveau d’activité économique et donc le comportement des marchés, il convient maintenant de juger des taux de croissance à venir.
Pour cela, nous nous appuyons sur les faits suivants :
1. La croissance en Chine, moteur de la croissance mondiale de la dernière décennie, va ralentir d’environ 2%, sous l’effet combiné d’une démographie maintenant défavorable (plus de départs à la retraite que d’actifs arrivant sur le marché du travail), d’une réduction des investissements américains et de problèmes récurrents de production énergétique ;
2. Plus globalement, les Gouvernements vont faire des efforts pour réduire la montagne de dettes accumulées avant et pendant le Covid. Ceci signifie plus d’impôts ce qui, ajouté à l’augmentation des coûts des ressources humaines, va réduire les retours sur investissements ;
3. Enfin, après vingt ans de « mondialisation heureuse », le retour au protectionnisme économique semble de mise. Mais, comme nous l’avons dit, dans un contexte de faibles retours sur investissements. Les investissements privés seront donc faibles, ce qui impactera négativement le niveau d’activité économique et donc le taux de croissance.
Comment gérer le ralentissement économique ?
Nous devons donc être très prudents, en privilégiant des stratégies d’investissement alternatives.
Selon Gavekal, c’est le cash qui constitue le placement privilégié lors d’un inflationary bust. Reste à savoir dans quelle devise… Le Dollar Américain ne fonctionne plus comme valeur refuge, à cause du déficit public américain record.
Sans inflexion majeure de la politique de dépense publique du Gouvernement américain, les refuges éventuels pourraient être :
- le Franc suisse
- le Renminbi (Yuan chinois)
- l’or voire les cryptomonnaies mais ces dernières ont comme handicap majeur d’être extrêmement volatiles…
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